lundi 29 juin 2015

« Quand tu auras vieilli..., on te mènera où tu ne voudrais pas aller » (Jn 21,18) Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 16,13-19.



Livre des Actes des Apôtres 12,1-11. 
À cette époque, le roi Hérode Agrippa se saisit de certains membres de l’Église pour les mettre à mal.
Il supprima Jacques, frère de Jean, en le faisant décapiter.
Voyant que cette mesure plaisait aux Juifs, il décida aussi d’arrêter Pierre. C’était les jours des Pains sans levain.
Il le fit appréhender, emprisonner, et placer sous la garde de quatre escouades de quatre soldats ; il voulait le faire comparaître devant le peuple après la Pâque.
Tandis que Pierre était ainsi détenu dans la prison, l’Église priait Dieu pour lui avec insistance.
Hérode allait le faire comparaître. Or, Pierre dormait, cette nuit-là, entre deux soldats ; il était attaché avec deux chaînes et des gardes étaient en faction devant la porte de la prison.
Et voici que survint l’ange du Seigneur, et une lumière brilla dans la cellule. Il réveilla Pierre en le frappant au côté et dit : « Lève-toi vite. » Les chaînes lui tombèrent des mains.
Alors l’ange lui dit : « Mets ta ceinture et chausse tes sandales. » Ce que fit Pierre. L’ange ajouta : « Enveloppe-toi de ton manteau et suis-moi. »
Pierre sortit derrière lui, mais il ne savait pas que tout ce qui arrivait grâce à l’ange était bien réel ; il pensait qu’il avait une vision.
Passant devant un premier poste de garde, puis devant un second, ils arrivèrent au portail de fer donnant sur la ville. Celui-ci s’ouvrit tout seul devant eux. Une fois dehors, ils s’engagèrent dans une rue, et aussitôt l’ange le quitta.
Alors, se reprenant, Pierre dit : « Vraiment, je me rends compte maintenant que le Seigneur a envoyé son ange, et qu’il m’a arraché aux mains d’Hérode et à tout ce qu’attendait le peuple juif. »



Psaume 34(33),2-3.4-5.6-7.8-9. 
Je bénirai le Seigneur en tout temps,
sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur :
que les pauvres m'entendent et soient en fête !

Magnifiez avec moi le Seigneur,
exaltons tous ensemble son nom.
Je cherche le Seigneur, il me répond :
de toutes mes frayeurs, il me délivre.

Qui regarde vers lui resplendira,
sans ombre ni trouble au visage.
Un pauvre crie ; le Seigneur entend :
il le sauve de toutes ses angoisses.

L'ange du Seigneur campe à l'entour
pour libérer ceux qui le craignent.
Goûtez et voyez : le Seigneur est bon !
Heureux qui trouve en lui son refuge !




Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 4,6-8.17-18. 
Bien-aimé, je suis déjà offert en sacrifice, le moment de mon départ est venu.
J’ai mené le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi.
Je n’ai plus qu’à recevoir la couronne de la justice : le Seigneur, le juste juge, me la remettra en ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui auront désiré avec amour sa Manifestation glorieuse.
Le Seigneur, lui, m’a assisté. Il m’a rempli de force pour que, par moi, la proclamation de l’Évangile s’accomplisse jusqu’au bout et que toutes les nations l’entendent. J’ai été arraché à la gueule du lion ;
le Seigneur m’arrachera encore à tout ce qu’on fait pour me nuire. Il me sauvera et me fera entrer dans son Royaume céleste. À lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 16,13-19. 
En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? »
Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »
Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

« Quand tu auras vieilli..., on te mènera où tu ne voudrais pas aller » (Jn 21,18)

    Tu ne crains pas de venir en cette ville de Rome, ô saint apôtre Pierre ! ... Tu ne crains pas Rome, maîtresse du monde, toi qui dans la maison de Caïphe as pris peur devant la servante du grand prêtre. La puissance des empereurs Claude et de Néron était-elle donc moindre que le jugement de Pilate ou que la fureur des dirigeants des juifs ? C'est que la force de l'amour triomphait en toi des raisons de craindre ; tu ne pensais pas devoir redouter ceux que tu as reçu mission d'aimer. Cette charité intrépide, tu l'avais déjà reçue quand l'amour que tu avais professé pour le Seigneur a été fortifié par sa triple question (Jn 21,15s)... Et il y avait pour accroître ta confiance les signes de tant de miracles, le don de tant de charismes, l'expérience de tant d'œuvres merveilleuses ! ... Sans douter donc de la fécondité de la tâche ni ignorer le temps qui te restait à vivre, tu apportais le trophée de la croix du Christ à Rome où t'attendaient, par une divine prédestination, à la fois l'honneur de l'autorité et la gloire du martyre.

    En cette même ville arrivait saint Paul, apôtre avec toi, instrument de choix (Ac 9,19) et enseignant des païens (1Tm 2,7), pour être avec toi en ce temps où déjà toute innocence, toute liberté, toute pudeur étaient opprimées sous le pouvoir de Néron. C'est lui qui, dans sa folie, a décrété le premier contre le nom chrétien une persécution générale et atroce, comme si la grâce de Dieu pouvait être éteinte par le massacre des saints... Mais « Précieuse aux regards de Dieu est la mort de ses saints » (Ps 115,15). Aucune cruauté n'a pu détruire la religion fondée par le mystère de la croix du Christ. L'Eglise n'est pas amoindrie, mais agrandie par les persécutions ; le champ du Seigneur se revêt sans cesse d'une plus riche moisson, lorsque les grains, tombant seuls, renaissent multipliés (Jn 12,24). Quelle descendance ont donnée en se développant ces deux plants divinement semés ! Des milliers de saints martyrs imitant le triomphe de ces deux apôtres ont...couronné cette ville d'un diadème aux pierreries innombrables.






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« Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Jn 6, 68